ARTISTE DU MOIS DE MAI

Arthur Guillarme (artychot)

Montréal

Comment as-tu découvert le collage?

Lors d’une virée en chalet, il était déjà bien tard et un·e ami·e me propose d’écouter de la musique et de faire de la poésie à l’aide de mots découpées dans des magazines. Nourrit de mon parcours en arts numériques, des réflexions avec mon entourage sur la complexité à pourvoir l’art numérique d’un corps physique techniquement facile à décoder pour les spectateurs·rices, l’idée est émergée de faire valser les codes des médiums. Puis, dès mon retour de cette excursion, j’ai fouillé mon stock de trouvailles et ai extirpé des magazines et un scanner. L’aventure était lancée!

Ce que tu aimes dans cette technique?

« Dans le chaos, tout se passe comme prévu [?] »

Comment décrirais-tu ton style? 

Ces expérimentations illustrent la porosité de la mémoire et sont une analogie entre la faillibilité des souvenirs et celle de la machine. Un travail du geste en quête de l’émergence, de l’esthétique de l’erreur; comme une tentative de peindre avec de nouveaux matériaux sur de nouvelles surfaces en valsant avec des codes artistiques transmédiatiques. Lors de la numérisation, à la manière d’un marionnettiste, je mets en mouvement les pièces de mes compositions afin de développer une esthétique valsant avec les codes de l’art technologique, du collage, du glitch art, de l’art génératif et du dadaïsme.

Ce qui te distingue des autres en un mot?

Processus.

Où trouves-tu ton matériel? As-tu des magazines préférés?

Les matériaux manipulés sont issus de trouvailles faites dans les poubelles montréalaises; dans une volonté de détournement des ressources tant esthétique que technique. L’épaisseur du papier et de l’impression sont des éléments centraux dans le choix des magazines. Quelques-uns qui retiennent mon attention pour le moment : NatGeo et The Atlantic.

Un conseil pour un artiste qui débute?

Tout peut devenir une galerie d’exposition.

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Arthur Guillarme (Artychot)
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